Spagyrie
« Rien n’est poison, tout est poison: seule la dose fait le poison. » Paracelse, fondateur de la spagyrie, grand médecin et alchimiste suisse du XVIe siècle.
Comme je trouve cette maxime tellement complète et sage, j’ai choisi de me familiariser à cette méthode d’extraction des vertus des plantes.
Spagyrie, issu du grec signifie séparer, extraire (spao) et réunir (ageiros).
C’est une préparation qui regroupe les principes actifs de l’aromathérapie, de la phytothérapie, de l’homéopathie et de l’oligothérapie.
Le procédé consiste à faire macérer et fermenter la plante, puis la brûler. Avec le macérat, les cendres et les huiles obtenues par fermentation, on obtient trois différents principes actifs qu’on associe; ainsi, on soigne grâce aux vertus thérapeutiques d’une plante dans leur champ d’action le plus étendu. On appelle cela le totum de la plante. On utilise la tige, les racines et les fleurs selon le végétal choisi.
Paracelse avait mis en évidence le principe de la similitude, bien avant Hahnemann, fondateur de l’homéopathie au début du XIXe siècle.
D’autre part, en tant qu’alchimiste, il était un adepte de la doctrine des signatures planétaires. Par exemple, hypericum, le millepertuis, une plante à fleurs d’un jaune soutenu que l’on cueille à la fin de l’été, regorge des vertus du soleil. Ainsi, on donne cette plante à des personnes souffrant de dépression ou de manque de soleil dans le coeur et dans l’esprit. Et sous forme d’huile pour soigner des brûlures et des coups de soleil. On parle d’une plante à signature solaire.
Pour résumer, nous pouvons dire que Paracelse avait une vision de l’homme comme étant un microcosme du macrocosme qu’est l’univers.